Humble Critique de Man of Steel
N'y allons pas par quatre chemins : ENFIN !!!
Oui, enfin un vrai film de super-héros. Si comme moi, vous en aviez marre de voir vos personnages favoris pratiquer de l'humour beauf et bas-du-front à tout-va, marre de voir des affrontements cacochymes et expédiés, marre de constater que l'on exploite jamais le potentiel du héros et de son univers... alors dans ce cas, Man of Steel est fait pour vous. Autant l'avouer de suite et en toute objectivité (hé ouais...), Superman enterre Iron Man 3 à tous les niveaux !
Homme d'acier contre homme de fer, y'a pas photo ! BOUM !!!
En effet, il faut bien reconnaître que dans tous les précédents opus cinématographiques narrant les origines d'un super-héros, malgré toutes les évidentes qualités que certains pouvaient avoir, il y avait toujours un "ventre mou" qui faisait un peu piquer du nez. Soyons honnête, même le Superman de Richard Donner n'y échappait pas : la séquence "Peux-tu lire dans mes pensées" m'a toujours un peu gêné et ennuyé. Et ce qui surprend avec Man of Steel, c'est justement son rythme ! En à peine trois quarts d'heure, Henry Cavill (parfait dans le rôle au demeurant) est déjà en costume alors que l'on a déjà assister à la destruction de sa planète natale Krypton, à son parcours initiatique à travers le monde et à sa rencontre avec Loïs Lane. Rien que ça !
Alors que que l'on en a déjà pris plein les yeux (la guerre Kryptonnienne, le sauvetage sur la plate-forme pétrolière) et plein le coeur (la séquence du premier vol est belle à en pleurer, les moments avec avec son père adoptif, brièvement mais brillamment interprété par Kevin Costner, sont extrêmement touchants), on embraie sur une succession d'affrontements homériques et de destructions apocalyptiques qui feraient passer le final d'Avengers pour une ballade d'un club du 3eme âge en autocar. On arrive au générique de fin sur les rotules mais heureux !
Avec un tel maelström de combats et de destructions à grande échelle, on pourrait croire que Man of Steel est un film ramollo du bulbe. Non, il n'en est rien. Nous ne sommes pas dans Transformers comme certains s'amusent à le comparer. Il y a un vrai scénario avec d'autres niveaux de lecture et Zack Snyder n'est pas Michael Bay, les scènes d'actions sont lisibles et le montage n'est pas épileptique.
Nous ne sommes pas ici à regarder de simples robots sans âme se foutrent sur la gueule mais sommes face à des Dieux issus de la Mythologie foulant la Terre en des batailles épiques et iconiques (le face à face de Kal El et Zod, tels des gladiateurs dans une arène formée par les ruines de Metropolis, en est le symbole).
Des critiques de ci et de là reprochent au film d'être qu'une succession de scènes d'action. Ce n'est pas faux mais ceci est une fausse impression due à la teneur hautement spectaculaire des combats et de ce fait, la mémoire ne retient que celles-ci en occultant la teneur des scènes plus intimistes. En outre, on est loin, très loin, de la coquille vide d'Iron Man 3 que la sphère des cinéphiles a pourtant encensé (et qui a snobé le Superman de Richard Donner pendant longtemps).
Il y a ici une multitude de thèmes intéressants qui sont abordés. Comme par exemple quand on nous raconte à travers les yeux de Clark Kent les difficultés psychologiques d'être un enfant adopté. En effet, Clark remettra en cause son sacro-saint familiale pour partir à la recherche de ses racines mais une fois qu'il apprendra d'où il vient et de sa raison d'être sur Terre, il retrouvera son équilibre et libérera tout son potentiel. A la fin, il comprendra qu'il est davantage un humain qu'un Kryptonnien, au point qu'il acquerra dans la douleur un des pires défauts de l'humanité, qui ira au-delà de toutes les convictions qu'il s'était fixées.
Bref, Man of Steel est une grosse claque et il est urgent d'aller tendre l'autre joue. Il est encore trop tôt pour dire si le film est un chef d'oeuvre (je ne le pense pas mais seul le recul pourra le dire, le temps est celui qui reste le meilleur juge) et si, comme moi, Christopher Reeve restera pour toujours le visage de Superman, Henry Cavill permet de tourner la page sans en fermer le livre et d'être prêt pour de prochaines aventures dans les cieux de Metropolis !
NOTE PERSONNELLE : 9.0/10 ou 4.5/5 Excellent (oui, je me standardise avec la notation Allociné).